Le village de Sillery

Sillery et ses seigneurs

Au début de l’année 1615, Noël Brûlart de Sillery, chevalier d’honneur de la Reine Marie de Médicis et frère du chancelier Nicolas Brûlart, est en ambassade extraordinaire à Madrid pour y négocier les derniers détails des noces de l’infante d’Espagne, Anne d’Autriche, avec le jeune roi de France Louis XIII…

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Patrimoine mobilier et immobilier de la commune

La première église de Sillery fut construite au Moyen Âge, vers l’an 1100. Quatre siècles plus tard, après le mariage célébré en 1543 entre Pierre III Brûlart et Marie Cauchon, fille du seigneur des lieux, elle accueillit les membres de cette nouvelle famille bientôt appelée à jouer un rôle éminent à la cour du roi de France. A la Révolution, son curé dut partir en exil et revint après le Concordat en 1802. A son retour, il attesta avoir retrouvé, telle qu’il l’avait laissée, la relique de Clément Ier apportée de Rome deux siècles auparavant par Monsieur de Puisieulx…

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La relique est exposée dans l’église de Sillery depuis quatre siècles. Le reliquaire en bois doré, décoré de colonnes torses qui lui confèrent un aspect baroque, daterait du XVIIe siècle. La signature « perotein f. 1695 » inscrite en dessous, serait celle de l’ébéniste ayant réalisé le reliquaire. Le haut du couvercle pourrait avoir comporté une croix à l’origine. Des traces de cachets de cire sont visibles sur la dorure des grands côtés. Ces cachets devaient sceller l’extrémité de deux rubans, chacun sur un côté, leur autre extrémité étant scellée sur le couvercle pour en empêcher l’ouverture et interdire l’accès à la relique. Les fleurs de lys sculptées sur le pourtour des vitres du couvercle ont été poncées. Sans doute une tentative de les effacer pour sauver le reliquaire au temps de la Révolution. La relique repose sur un velours rouge…

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Les fidèles et les visiteurs de l’église Saint-Remi de Sillery peuvent à nouveau admirer la porte du banc de communion restaurée et réinstallée en 2011. Cette porte à deux vantaux fait partie du patrimoine Art déco de la Reconstruction. Elle est inséparable de l’ensemble qu’elle
forme avec la table de communion.
Fortement endommagée par les bombardements, l’église a été reconstruite entre 1922 et 1925 grâce à une première dotation de dommages de guerre. La reconstruction du bâtiment fut menée selon les plans originaux de 1889. Une deuxième dotation attribuée en 1928 fut
consacrée cette fois au mobilier et à la décoration intérieure. Une partie de ces nouveaux éléments fut réalisée dans le style Art déco. Ce style, consacré par l’Exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris, a influencé les architectes et les artisan1s de la Reconstruction.
La porte a été réalisée en 1933 dans les ateliers de Marcel DECRION serrurier d’art à Reims.
L’entreprise Clovis Malbranche de Sillery qui avait déjà posé en 1932 la table de communion en pierre de Savonnières fut chargée de sa mise en place…

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A partir de 1839, un « bureau de poste aux lettres » fonctionna à Sillery, avant que l’administration des Postes et Télégraphes ne décide en 1859 de le transférer à Beaumont-sur-Vesle. Dès 1843 négociants et notables de la commune demandaient pourtant l’ouverture dans la commune d’un « bureau de poste permanent », bureau ouvert à toutes les opérations de guichet. Le 1er août 1895, après les nombreuses réclamations auprès de l’administration, un bureau de facteur-receveur est enfin réouvert à Sillery. Voici l’histoire de ce courageux entêtement de la commune et de ses habitants, face à l’administration…

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Première Guerre mondiale

Parmi les enfants de la commune qui donnèrent leur vie dans les combats de la Grande Guerre se trouve Maurice Lasalle né en 1895 Sillery.
Avant d’être mobilisé, il fut stagiaire-étudiant dans des banques de 1911 à 1912 à Berlin puis à Londres jusqu’au début du conflit à l’été 1914.
Il a tenu un journal de guerre qui commence le 23 mai 1915 et s’arrête au 12 septembre 1915, quelques jours avant sa mort au combat le 26 septembre.

Texte : Alexandre WAUTHIER

Émile Durkheim (1858-1917) fut l’un des principaux fondateurs de la sociologie moderne. Il perdit son fils André mobilisé et mort au combat en décembre 1916. Ce traumatisme expliqua en partie son décès précoce un an plus tard. La guerre fut responsable de la disparition de jeunes hommes sous les yeux impuissants de leurs parents.
À l’instar de Durkheim, la famille Lasalle dut faire face à la mort de Maurice en 1915, alors âgé de 20 ans. Cette famille était originaire de Sillery, commune de la Marne peuplée de 620 habitants d’après le recensement de 1911…

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La villa « la Maréchale » fut détruite dans la Première Guerre mondiale. L’unique preuve qui demeurait de son existence était une carte postale ancienne connue des collectionneurs. Elle y figurait et y était ainsi dénommée. Le document était daté du 3 juin 1906. La légende qui l’accompagnait laissait entendre qu’il s’agissait d’une présentation du siège et du personnel des « vins de champagne F. Decarpenterie » à Sillery. Une sorte de carte de visite. Comme personne ne savait où la situer dans le village, on avait fini par penser qu’elle était une villa rémoise, indiquée comme sise à Sillery dans un but commercial. « Sillery mousseux » était en effet une appellation commune pour désigner le champagne au XIXe siècle…

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Seconde Guerre mondiale

En 1943, était mis en place dans la région un réseau destiné à accueillir les aviateurs alliés abattus lors de missions sur l’Allemagne et les territoires occupés et à les aider à regagner l’Angleterre. A Sillery, plusieurs familles de résistants les ont hébergés au péril de leur vie.

(Recueil des témoignages, recherches et textes par Bernard Langlais. Dessin de Rafael Ortiz)

Août 1944, les alliés progressent vers la capitale. Dans les régions encore occupées, les réseaux de résistance multiplient les sabotages pour empêcher les transports par train de matériel et de troupes ennemies.
Dans la nuit du 22 au 23 août 1944, une charge d’explosif sectionne la voie entre la gare de Sillery et le passage à niveau de Couraux. Un convoi de la Wehrmacht, composé de deux trains, est immobilisé.
La locomotive et les wagons de tête du premier train qui transporte du bétail et du matériel ont déraillé. La troupe descend sur le ballast. L’officier commandant le convoi ordonne une prise d’otages dans le village le plus proche : Sillery.

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Fin 1945, 700 000 Allemands sont prisonniers de guerre en France. Avec les prisonniers italiens, autrichiens, hongrois et roumains, ils sont les Prisonniers de Guerre de l’Axe (PGA), détenus dans des camps américains (prisonniers de guerre de l’Axe en mains américaines) ou dans des dépôts français (prisonniers de guerre de l’Axe en mains françaises). Ils sont employés à la reconstruction, au déminage, dans l’agriculture, dans les mines et dans des industries diverses…

Blason de la commune
de Sillery

Recherches et articles :
Bernard Langlais